Les détecteurs de radars permettent aux automobilistes de déjouer les contrôles de vitesse fixes et mobiles. Crédits photo : AFP
Depuis le début du mois, quelque 600 détenteurs de détécteurs illégaux de radars routiers ont déjà été identifiés par des cybergendarmes. Ils encourent 1.500 euros d'amende et un retrait de deux points.
«Ce matin-là, les gendarmes sont venus frapper à ma porte à 7h30. Cueilli au saut du lit, ils m'ont demandé de leur remettre le détecteur que j'avais acheté sur le web.» Réveil musclé pour Nicolas S., détenteur d'un détecteur de radars illégal, qui témoigne dans les colonnes de l'hebdomadaire Auto Plus. Forcé de remettre son appareil de détection, il a été entendu par les gendarmes et attend désormais «que la sanction tombe» : selon le code de la route, il risque 1500€ d'amende, un retrait de deux points et une éventuelle suspension de permis.
Nicolas S. est l'un des 600 suspects identifiés dans une traque d'envergure nationale menée depuis début mars par la gendarmerie nationale et toujours en cours actuellement. Au centre de l'opération, le département de cybercriminalité de Rosny-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, est chargé d'identifier les acheteurs de détecteurs. Les «cybergendarmes» ont infiltré le site detecteursradars.com, basé en Andorre, qui propose des appareils pour environ 500€. Ils auraient notamment pu identifier les clients en pénétrant les bases de données des systèmes de paiement. Les listes ainsi obtenues sont minutieusement étudiées et les informations transmises aux antennes locales des gendarmeries qui prennent le relais. L'action est menée en collaboration avec les parquets, qui suivent de très près cette opération, précise la direction générale de la gendarmerie. [...]
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