par carpat67 » Mar Sep 25, 2012 6:03 pm
L'espoir d'un retour pétaradant du Grand prix de France de Formule 1 dès 2013 s'éloigne à toute vitesse. A l'issue d'une discussion avec le président de la fédération française de sport automobile (FFSA), Nicolas Deschaux, la ministre des Sports, Valérie Fourneyron a confirmé qu'elle ne cautionnait pas l'organisation d'un Grand Prix de France dès 2013.
Le calendrier provisoire de la saison prochaine élaboré par le conseil mondial de la Fédération international de l'automobile (FIA) et éventé vendredi 21 septembre 2012 dans la presse anglaise constituait déjà un premier indice défavorable : le GP de France n'y figure pas. Simples rumeurs, spécule le camp français qui tente d'entretenir le suspense pour se rassurer comme il peut... D'ailleurs, ne reste t-il pas trois jours à la FIA pour finaliser son calendrier et divulguer définitivement la liste des 19 ou 20 GP qui seront disputés en 2013 ? Dans cette dernière ligne droite, la fédération française s'autorise même une ultime petite chance de pouvoir convaincre Bernie Ecclestone, le grand argentier de la F1, de faire étape en France.
LES DEUX DOSSIERS NON ACCEPTABLES
Mais ce mardi 25 septembre 2012 devrait sonner le glas des dernières ambitions nationales. A 17 h 30, le président de la FFSA, Nicolas Deschaux, devait être reçu par Valérie Fourneyron. Celle-ci devait réitérer sa décision, irrévocable, de ne pas injecter le moindre euro public dans l'organisation, en pleine crise économique de surcroît, d'un événement privé qu'elle considère autant comme "un produit économique qu'une compétition sportive" et dont les éventuels bénéfices ne tomberont pas dans l'escarcelle de l'Etat. Ils évoqueront néanmoins la candidature des deux circuits capables d'organiser un Grand Prix : celui de Nevers-Magny-Cours (Nièvre) et celui du Castellet (Var).
Or, selon nos informations, les deux dossiers de candidatures ne sont pas acceptables, en l'état, par le ministère. Même s'ils étaient prévenus du non-engagement financier de principe de l'Etat, les deux promoteurs font directement ou indirectement appel aux finances publiques pour garantir le comblement de pertes éventuelles ou pour équilibrer leur budget (26 millions d'euros pour Magny-Cours, 30 millions d'euros pour Le Castellet). Dans le cas de Nevers-Magny-Cours, l'Etat serait amené à contribuer au financement à hauteur de 2 millions d'euros, lors des deux premières années d'exploitation malgré les 4 millions d'euros de subvention alloués par le département de la Nièvre et la région Bourgogne.
UNE MANŒUVRE BUDGÉTAIRE INSINCÈRE
Les promoteurs du circuit du Castellet prévoient, eux, un budget équilibré mais font supporter l'organisation et le montage financier de l'épreuve par un Groupement d'Intérêt Public (GIP), dont le département du Var serait partie prenante (à hauteur de 10 millions d'euros de subventions), mais qui obligerait in fine l'Etat à couvrir les éventuels risques financiers, ce qui n'est pas sa vocation. Une manœuvre budgétaire considérée comme insincère et qui a contrarié le ministère. Dans un communiqué publié mardi soir, le ministère relève "des insuffisances dans les deux scenarii envisagés, qui poussent à s'interroger sur le réalisme des montages juridiques et financiers proposés." Valérie Fourneyron recommandant même"que se poursuivent les travaux de la fédération propres à garantir un retour pérenne d'un Grand Prix de Formule 1 en France."
La décision finale de porter cette semaine, devant la FIA, l'un ou l'autre des candidatures (voire les deux), appartient au Président de la FFSA. Mais il apparaît peu probable que, sans essence ministérielle, les conditions financières soient réunies pour recaser le GP de France dans le calendrier international, dès 2013, après quatre ans d'absence. Et la fédération française ne prendra pas le risque de se faire retoquer devant la FIA. Le dernier promoteur français d'un GP de France fut la FFSA elle-même mais qui, incapable d'équilibrer le budget d'exploitation de l'épreuve qui se déroulait alors sur le circuit de Nevers-Magny-Cours (1,3 millions d'euros de pertes pour un budget de 23 millions d'euros en 2008, 2,1 millions d'euros en 2007 pour un budget de 22 millions d'euros) avait renoncé en 2008.
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